2021 – Les 3 Lacs


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Trace Circuit des 3 lacs

  • Distance : 276,7km
  • Dénivelé Montant : 5499m
  • Dénivelé Descendant : 5745m
  • Alt. max. : 688m

A l’origine, nous devions faire la ViaRhona mais des contraintes de synchronisation du planning des congés du groupe nous ont amené à réviser nos plans pour cibler les quatre Lacs « Annecy – Léman – Aiguebelette – Le Bourget ».

Et un mois avant le départ, nous avons encore réduit la voilure en excluant le Léman non compatible avec nos nouvelles disponibilités.

Cela partait mal et cela c’est confirmé : La veille du départ, un membre de l’équipe se fracture le coude en tombant et le 1er jour, on nous vole un vélo en plein cœur d’Annecy.

La Haine !

Les enfants n’étant plus avec nous, on s’embourgeoise en ayant choisi que des hébergement en dur. Pour les repas, vue la tonne de tickets restaurant due au télétravail, nous avons gavé les restaurateurs du coin.

Nous avons également testé grandeur nature l’outil de comptes entre amis « Sesterce » qui a été unanimement adopté grâce à son interface intuitive.

J1 – Annecy

Le palais de l’Isle

Nous avons pris pension pour 2 jours à la résidence Zénitude à Seynod sur les hauteurs d’Annecy. Nous y laisserons d’ailleurs une voiture pour la semaine.

Annecy pourrait ne laisser que de bons souvenirs avec son château, son palais de l’Isle, sa vieille ville, ses canaux et son envie de se laisser aller au bon vivre, mais du fait d’un mauvais timing ou d’une mauvaise organisation, nous avons parqué nos vélos pile sur le passage d’une manifestation antiPass. Résultat, un vélo disparu au profit d’un petit con.

J2 – Tour du lac d’Annecy

Château de Menthon-saint-Bernard

On re-démarre de Seynod par le même chemin pour rejoindre les berges du lac d’Annecy et prendre la voie cyclable fortement encombrée jusqu’à Menthon-Saint-Bernard où nous allons vite regretter d’avoir pique-niqué au pied de l’église alors qu’un restaurant « L’osmose du lac » au menu très alléchant nous tendait les bras. Dommage, ce sera juste pour le café. Bon, la charcuterie « D’ici et d’Ailleurs » juste avant l’église n’est pas mal non plus sur ces salades et autres.

L’église offre aussi, un point d’eau potable à disposition.

Après cette pause, nous montons au château qui nous en met plein la vue. D’abord sur le lac depuis sa terrasse puis sur son organisation et ses intérieurs (Chapelle, cours intérieure, cuisine, salle à manger, bibliothèque, …). Celui-là mérite la montée pour y accéder. L’accueil est chaleureux et ils nous permettront de parquer nos vélos dans la cours sous le hangars.

Lac d’Annecy

La journée se poursuit avec un passage express au sud du lac dont les voies cyclables servent de parking voiture voire même de plage.

Il faudra attendre Duingt et le passage de son tunnel pour avoir de nouveau une magnifique vue sur le lac.

A l’approche d’Annecy, de nouveau, les embouteillages vélo (retours de la plage) et une traversée de ville du même acabit du fait de nombreux touristes.

C’est la première fois que nous voyons des feux pour vélos, voitures et piétons. Chacun le sien et c’est bien respecté mais cela surprend.

J3 – Annecy à la Balme de Sillingy

Gorges du Fiers

Originellement, on devait tracer la route jusqu’à Clermont en Genevois, mais faute d’avoir trouver un hébergement, on a fait 2 étapes dont celle-ci, très courte (18km) et bien nous en a pris, car, c’est dans le genevois que ce trouvent les plus belles visites.

A commencer par les gorges du Fiers, canyon de 300m de long sur 40m de haut et entre 1 et 5m de large. On le découvre par un passerelle courant sur les 300m à plus de 20m de hauteur du lit de la rivière pour aboutir à une mer de rochers. Quand on sait que la plus forte crue est montée à 27m on imagine la force des éléments lorsqu’ils se déchainent charriant troncs d’arbre, déplaçant des rochers et sculptant les falaises.

On y est resté 3 bonnes heures piquenique inclus. Derrière, on a à peine fait 1km pour visiter le château de Montrottier.

Château de Montrottier

Le château n’a rien d’extraordinaire du fait d’une juxtaposition de bâtiments édifiés entre le XIIIème et le XIXème siècle. C’est tarabiscoté et n’a aucune unité avec un donjon en plein milieu de la cour.

Sa particularité tient à son denier propriétaire, Léon Marès, collectionneur montpelliérain dont les collections y sont exposées.

La suite de la journée est une ballade de 9km pour rejoindre la Balme de Sillingy et faire le tour de son lac et atterrir à notre hébergement.

J4 – La Balme de Sillingy – Seyssel

Journée courte également en kilométrage. La question ne s’est donc pas posée longtemps quant au fait de redescendre vers Vaulx et ses jardins secrets pour remonter vers Clermont et son château.

Les jardins secrets

Les jardins secrets de la famille Moumen sont une véritable explosion pour les yeux et les sens. L’endroit, parfaitement incongru, qui n’a pas a être là mais qui y est; hors de l’espace et du temps. On s’y sent bien et on déambule au travers d’une vingtaine d’espaces aménagés au fil d’une vie. Le temps qui s’est étiré sur plus de 40 ans de travaux auxquels ont participé parent, enfants et petits enfants apportant chacun leur pierre à l’édifice. et quel édifice. On passe d’un espace et jardin andalou au mauresque puis à l’oriental et tout cela parfaitement intégré.

On en a fait le tour que l’on se dit que l’on a raté quelque chose dans l’un des espaces et que l’on recommencerait bien pour apprécier mieux les détails.

Mais il faut repartir vers le château de Clermont en Genevois.

Un autre folie du coin construite en quatre ans. Exploit pour l’époque. Dommage que la cour soit encombrée d’une estrade et gradins pour un concert prévu en fin de semaine. Cela a gâché toute la majesté du site. Arrivé sur place vers 17h, nous en ferons un tour express avant sa fermeture avant de rejoindre notre hébergement au Praz.

Gite d’étape « Edelweis » sur le chemin de Saint Jacques dominant Seyssel. Paysages majestueux, repas du soir pantagruélique du fait que 7 chasseurs n’ont pas honoré leur réservation sans prévenir.

J5 – Seyssel – Sorin

Lucey

Après être descendu sur Seyssel, nous rejoignons la ViaRhona pour une étape d’une cinquantaine de kilomètres que j’avais annoncé plate. Que Nenni !

Par contre des paysages magnifiques tout au long du parcours.

La pause à Chanaz fut appréciée pour le repos et l’agrément du site. A chanaz nous quittons la ViaRhona pour filer sur Yenne en direction du Lac d’Aiguebelette et traversons sur la route le village de Lucey avec son église et son château. Par manque de temps, nous avons décliné l’invitation à visiter du Chatelain qui nous ouvrait ses portes et le regrettons aujourd’hui.

Par contre, nous avons profité de la fraicheur des cascades au dessus et en dessous du château avant de repartir vers notre étape du soir version grand luxe avec piscine privative puisque nous étions seuls au gite.

J6 – Sorin – Lac d’Aiguebelette

Lac d’Aiguebelette

Là cela commence à bien monter mais c’est régulier et le rythme est pris.

Pareil, des paysages à foison et une pause gastronomique à Novalaise où nous dénichons un petit resto que je classerai dans la catégorie « A ne pas rater ». Le « Entre Lacs Et Collines » offre une cuisine originale pour un prix très honnête surtout au niveau des menus du jour. Le dessert, une compotée de fruits rouges agrémenté d’une émulsion de citron vert, était digne d’un grand restaurant. La patronne, avec son tablier de forgeron en cuir épais, était sympathique également.

Après cela descend jusqu’au lac d’Aiguebelette dont nous ferons le tour.

La caractéristique d’Aiguebelette est que l’ensemble du lac appartient à deux propriétaires (EDF et un privé) ce qui fait que tout y est préservé et que l’accès aux berges est payant si on veut se baigner voire approcher la berge. Les hébergements ne courent pas les rues non plus. Direction le camping ou nous avons pris un chalet.

J7 – Aiguebelette – Aix les Bains

Bourget du lac

Là, on passe aux étapes lourdes. A commencer par la montée sur les coteaux du mont du chat. On a croisé la route du col de l’épine mais avons continué tranquillement vers le col du chat.

Ça monte, ça descend puis remonte, mais pas trop au point que l’on s’est demandé si on n’allait pas se faire le col au lieu d’aller prendre le tunnel. On va le regretter le lendemain car le col du chat a l’avantage d’être boisé, donc à l’ombre,  et pas trop difficile à l’inverse du col de Chambotte. Bref, on a pris le tunnel pour redescendre vers le port du Bourget du lac.

L’inconvénient de la descente est que l’on va vite et, forcément, on rate les routes de jonction ou de raccourcis permettant d’éviter la route circulante. C’est bien le GPS, mais cela met un certain temps à se synchroniser.

Et surprise, arrivé au Bourget, bingo, la seule table pour piqueniquer se trouve dans un espace de plage privé comme à Aiguebelette. On s’en fout, on s’est posé, sur l’herbe, à coté des tennis avec ces messieurs de la maréchaussée qui nous regardait d’un drôle d’œil mais ne nous ont pas embêté.

En repartant, sur la piste cyclable menant à Aix les Bains, on s’est arrêté au château de Thomas II en ruine (circuler, il n’y a rien à voir). Par contre, le lac du Bourget, WOUAOU ! Grandiose.

Au détour d’une photo, le groupe c’est scindé en deux, l’un de nos acolytes ne désirant pas s’arrêter dans son effort a poursuivi par les coteaux alors que nous avons suivi sereinement la piste cyclable longeant le lac. Mauvaise pioche dans l’effort.

Nous avions trouvé un hébergement dans le centre ville au dessus de la gare et loin du lac et bien nous en a pris car la vieille ville est sympathique avec ces bâtiments XIXème.

J8 – Aix – Hautecombe- Aix

Abbaye de Hautecombe

A l’origine, l’idée était de faire le tour du lac mais pourquoi refaire en sens inverse, ce que l’on avait fait la veille. On a donc pris la navette fluviale pour atterrir directement à l’Abbaye de Hautecombe sur l’autre rive d’autant plus que la suite ne sera pas de tout repos.

A commencer par la montée vers l’abbaye au travers des piétons après avoir joué les touristes sur le bateau. C’est là où l’on comprend pourquoi la sonnette est un élément obligatoire sur un vélo (passible de 35€ d’amende si elle n’est pas là).

On ne visite que l’église dans l’abbaye. Le reste n’est ouvert que lors des journées du patrimoine. C’est peu, mais c’est beau.

Par contre, pour l’accueil cyclo-randonneurs, ils sont légers. Pas de coin piquenique et interdiction de s’installer sur les prés. Pas de coin sécurisé pour parquer son vélo. Par contre, ils sont serviables en nous ayant permis de recharger un batterie qui était bien basse. Pas de buvette non plus pour boire un café. Par contre, la bière de l’Abbaye est bonne.

Reprendre la route vers Conjux, à froid, après avoir mangé et bu une bière, c’est chaud. Belle montée avant une descente vers Conjux pour aller se baigner. La plage ne nous a pas inspiré. Nous avons donc poursuivi vers Chindrieux pour attaquer le col de Chambotte au pire moment de la journée. Et on a souffert. 6Km à une moyenne des dénivelés de 8% montant à 11% en plein cagna car, il n’y a pas un arbre qui donne véritablement de l’ombre.

Mais de la haut, le lac est majestueux. Quelle vue magnifique.

Lac du Bourget – Col de Chambotte

On est reparti en arrière pour prendre le chemin qui mène à Challière et ce fut une tuerie. Que de la caillasse et le même pourcentage en descente. Mais de nouveau quelle vue !

Chemin de Challière

Arrivé en bas, juste en face du passage à niveau, une micro-plage peu connue. Presque le paradis et notre premier bain du séjour.

Après avoir glandouillé et barboté 2 heures, on est revenu sur Aix par la route du bord de lac.

Micro-plage de Challière

Bien claqués, on préfèrera se prendre la dernière journée en repos à Aix (avec spa à l’appui) au lieu de terminer notre boucle en revenant sur Annecy.

Conclusion

Que la France est belle ! mais un peu hard par moment.

On s’était chauffé un peu avec la Bretagne, la Dordogne et les Pyrénées occidentales question dénivelé mais là on en a pris pour notre grade. On était clairement hors des voies cyclables hormis autour des lacs et sur un petit bout de la ViaRhona et on ne conseille pas ce parcours pour des groupes avec des jeunes enfants.

Les descentes sont à maitriser avec la proximité de parapets et de précipices.

Même si on ne s’est fait rasé que par un seul abruti, on était pas tranquille. Dans l’ensemble, les automobilistes ont été patients derrière nous dans les montées.

Ce circuit vaut vraiment la peine pour ses paysages et ses visites.

Notre coup de cœur est assurément Les jardins secrets de Vault et sur les 3 lacs, celui du Bourget remporte la palme haut la main.