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Les progrès d'un opérateur (1)(03/02/01)

Merci à tous...............deuxième partie de mon expérience

Avant tout un livre qui m'a été aussi précieux comme opérateur que celui de Stan Weinstein comme analyste.

"Reminiscences of a stock operator" - Edwin Lefèvre - ed John Wiley . Traduit en français sous le titre "Mémoires d'un spéculateur " ed PFI. Pour ceux qui maîtrisent l'anglais le texte original a une saveur sans comparaison avec la traduction. Ce texte, datant de 1923, capte avec acuité l'âme d'un trader. Et quel trader ! Le grand Jesse Livermore lui-même. La lecture de ce livre est recommandée par un nombre impressionnant de professionnels américains de notre époque.

Encore deux livres avant de passer dans le vif du sujet : " Market wizards " et " New market wizards " de Jack Schwager. Le deuxième traduit en français sous le ritre " Les secrets des grands traders "- ed Valor.. Des monuments sur le " mind set " de ces top-traders.

Si j'ai cité ces livres en premier c'est qu'ils m'ont permis d'abord de faire le ménage et ensuite d'établir mes règles.

En effet après avoir bien progressé en analyse mes résultats financiers étaient loin d'être aussi satisfaisants. Bien sûr je ne commettais plus les erreurs classiques d'un débutant, mais mes prises de positions étaient encore bien brouillon. Je rentrais trop tard, sortais trop tôt, je ne prenais pas assez vite mes pertes... etc. Je savais que je pouvais faire beaucoup mieux. Mon premier progrès important a été de m'apercevoir que je devais me pencher sur l'effet produit sur ma personnalité de ces grands ennemis intimes que sont l'espoir, la peur et l'avidité. Ensuite il fallait que je mette au point mes propre règles d'intervention. C'est ce parcours, souvent cahoteux, que je vais essayer de raconter.

CONNAIS-TOI TOI-MEME..........LE COMMENCEMENT DE LA SAGESSE.

Ce précepte, d'une suprême importance dans la vie en général, revêt presque une obligation pour les interventions sur les marchés.

La bourse est un endroit hautement émotionnel et, au dire des professionnels, personne ne peut y échapper complètement.

Pour commencer, ce n'est pas agréable de se regarder dans une glace et de ce dire que l'on fait face a un boursicoteur qui refuse de se poser les bonnes questions. Mais après quelle délivrance !

L' ESPOIR ET LA PEUR

L'espoir, ce qu'il m'a été difficile d'assimiler c'est que ce sentiment profondément humain devait être compris différemment en bourse. Il fallait espérer au lieu de craindre et vice versa. C'est à dire espérer que les bénéfices continuent d'augmenter quand la tendance est bonne, et craindre que les pertes ne s'accroissent.

" Les particuliers se ruinent en ne prenant pas leurs bénéfices et les professionnels se ruinent en les prenant trop tôt. (dicton de Wall Street) "

" Les marchés, avec leur apparence de gains faciles et d'action rapide, sont conçus pour tromper la plus part des gens la plus part du temps. Ses règles sont souvent basées en agissant à l'encontre de soi-même. (.......) Le marché doit être étudié et appris non au hasard, mais d'une façon profonde et compréhensible..... etc ( Jesse Livermore). Merci Jesse.

Bien sûr il y a aussi l'espoir que les prix grimperont jusqu'au ciel, Qu'un plus bas a été touché et que le cours ne peut que remonter. D'ailleurs Merrill Lynch, Goldmann ou Morgan Stanley viennent de recommander l'achat. Et puis le titre a déjà perdu plus de 50% . Et puis il ne peut que remonter. Si c'est un titre de qualité il remontera .. un jour, mais il est en phase 4 bien affirmée. C'est tout. L'analyse et l'expérience m'ont protégé de ce travers, à la condition toutefois, que je contienne ces émotions coûteuses.

Revenons à la peur. Après avoir vu à de nombreuses reprises mes gains potentiels disparaître, j'en suis venu à croire qu'il fallait mieux prendre les bénéfices quand ils étaient là, à portée de main. Après différentes déconvenues, en voyant le titre que j'avais vendu, progresser de 20 ou 30% en deux mois ; progression que mon analyse avait prévu sans en connaître l'importance, je me suis posé la bonne question et j'ai trouvé la bonne réponse. En me concentrant sur la tenue constante des stops plutôt que sur des projections puériles du gain que je pourrais encaisser sur la position, j'ai effectué un grand bond dans le bon sens. Et comme d'habitude cela s'est retrouvé sur le montant de mon compte titres.

Toutes ces évolutions m'ont amené progressivement à bien connaître l'effet de ces émotions sur ma personne. Mais ce n'est pas tout.

L' AVIDITE EN ACTION..........EST CE BIEN RAISONNABLE..

Elle aussi m'a causé des déboires. Pourquoi vouloir tirer le maximum d'une situation en augmentant considérablement les risques ? A quoi joues tu ? Je joue à obtenir un très bon rendement du capital réservé à la bouse. Je sais que les top traders des livres de J. Schwager gagnent une moyenne de 50 à 60% par an, sur de longues années. Je sais que le contrôle des risques passe pour eux avant les gains. Qu'est ce que je suis moi ? Un particulier qui a eu la chance d'avoir le temps de décupler ses connaissances du marché, qui a un avantage sur les autres grâce à ses travaux d'analyse. C'est beaucoup et assez.

Pourquoi rechigner à prendre des positions graduelles, à utiliser éventuellement un levier réduit ou nul, tout cela pour espérer gagner quelques pourcents de plus, en multipliant les risques par dix ? La réponse est bien sûr : l'espoir et l'avidité.

SI je dois être plus sujet à ces trois émotions destructrices que d'autres. il me faut les tenir sous contrôle. Pour éviter de me faire déborder j'ai trouvé un garde fou Voilà, je télécharge mes cours le soir et c'est là que j'analyse les titres sur lesquels j'opère. Si je décide d'ouvrir ou de fermer une position, c'est à ce moment, dans le calme du soir , que je sais ce que je ferai le lendemain. L'agitation des marchés et l'excitation ne me valent rien. Je me force à ne jamais prendre de décision en intra-day.

Le lendemain, relaxé, je n'ai qu'à chercher le meilleur prix. Si je n'y arrive pas, en cas de forte différence de cours, je vais attendre un peu, parfois. De toutes façons, s'il s'agit d'un stop loss, je n'attend pas beaucoup.

LE ROLE DE L' INCONSCIENT

A la suite de bévues où je me suis piégé moi-même, il a bien fallu que je m'intéresse à ma personne cachée. D'ailleurs là il n'y a pas que des déconvenues.

Pour commencer avec l'agréable, je me suis aperçu que mon cerveau enregistrait des faits à mon insu. Il m'est arrivé, assez rarement, d'avoir des convictions totales. En voici un exemple. Un soir en analysant Total, j'ai eu soudain une intuition de ce genre. Il y avait une probabilité de double bottom, mais les cours étaient entrain de chuter, lr pétrole enregistrait un point bas extrême, la seule donnée forte était un état de survente prononcé. L'urgence était si forte qu' appelant un de mes amis intimes, de passage en France, qui a de plus une aversion prononcée pour la bourse en général, je lui proposais de nous voir le lendemain. C'était un samedi, vers le quinze décembre 1999. A lui qui se plaignait souvent du faible revenu de ses monétaires, j'ai proposé l'affaire. Mais quand nous nous sommes retrouvés devant mon écran, j'ai été bien en peine de montrer d'où provenait ma certitude. Le lundi, alors que j'avais pris position, il m'a appelé pour me dire que sa banque déconseillait fortement l'achat. L'amitié est une grande chose, c'est moi qu'il a écouté.

Attraper un point bas n'est jamais mon ambition, j'attend toujours que les cours confirment. J'avais enregistré des faits invisibles, et ce n'est pas la seule fois. Mystère !

Mais il y a beaucoup plus désagréable. Il m'est arrivé de prendre des positions, à l'inverse de mes analyses conscientes, en sachant que je commettais une erreur. Mais là encore c'était irrésistible, et à chaque fois, j'ai perdu de l'argent et j'étais furieux contre moi.

Alors, là aussi il a fallu aller plus loin. Je me suis fait aider par des techniques psychologiques spécialisées, la programmation neuro linguistique. Cela m'a permis de réduire fortement ce problème désespérant. J'ai appris, que si l'on n'y prend garde l'inconscient a le pouvoir de triompher du conscient. Autant s'en faire un ami.

LE SEUIL DE DOULEUR....................ET LE CONFORT

Pour terminer, Je me suis penché sur la douleur. En établissant mes règles d'intervention, en complétant mon plan de trading, je me suis efforcé de ne jamais dépasser mon point de douleur.

J'accepte de prendre des pertes ou de voir mes gains amputés, momentanément , mais à la condition qu'ils n'atteignent pas mon seuil de douleur.

Sinon, je l'ai remarqué si souvent, je suis perdu. L'opérateur pollue l'analyste, et je fais bêtise sur bêtise. Le seul moyen est de tout arrêter. Je prends un grand soin à ne pas laisser la situation de venir ingérable. Pour moi, s'entend.

Beaucoup de mes règles ont pour but de m'assurer contre mes déséquilibres psychologiques et de me maintenir dans la zone de confort.

Bien sûr il y a des moments difficiles, quand le marché prend son temps, quand j'encaisse plusieurs pertes de suite, quand je doute de la pertinence de mes analyses, mais c'est le problèmes de tous les opérateurs.

Pour moi le marché est un jeu de probabilité, impossible d'y échapper, à moins de faire autre chose.

En terminant je me demande si mon bavardage a bien sa place sur un forum AT. Mais tout ce qui est ci-dessus est crucial pour moi. Sans ces réflexions, face à moi même je suis convaincu que je n'aurais pas pu m'améliorer comme opérateur.

La semaine prochaine je traiterai de mes règles, c'est moins indigeste, du moins je l'espère.

A bientôt.

Michel FORVEIL
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