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Mon plan de jeu (3) (22/09/01)

Bonjours à tous, aujourd’hui la troisième et dernière partie de mon plan de jeu, la gestion du capital et les prises et sorties des positions.

Pour moi qui ai tout appris avec des livres et par mes propres observations, ce qui me frappe le plus c’est le temps qui s’écoule entre le moment où un principe est admis et celui où il est mis en pratique. Il ne suffit pas de savoir une chose, il faut pouvoir se changer soi-même. Pour ceux qui, comme moi, ont de fortes résistances internes cela peut prendre des années, et même pour certains cela n’arrive jamais. Dur, dur !

Ainsi, il y a sept ans après avoir lu et relu les livres de J. SCHWAGER contenant des interviews des meilleur traders des années 1980, j’avais été frappé par l’insistance attachée à la gestion du capital, la discipline, la patience et la nécessité d’avoir un plan avant d’initialiser toute transaction.

Tout le monde veut gagner de l’argent en bourse, ce qui parfaitement normal, mais peu d’intervenants non professionnels ont présent à l’esprit le principe qui vient avant ce espoir : ne perdez pas d’argent, et comme disait le grand Jesse LIVERMORE : « don’t be a sucker », ne soyez pas un pigeon. Pour cela il faut gérer son capital, et donc son risque, puisque les marchés sont un jeu de probabilités……..

LA GESTION DU CAPITAL

Les pertes étant inévitables, le premier principe est de les réduire à des montants faibles par rapport aux gains. Cela est possible en fixant un stop loss judicieux et en étant capable de le respecter, ce qui est loin d’être facile au début. En effet la nature humaine étant ce qu’elle est, il est plus aisé de prendre des décisions faciles, par exemple de sortir d’une position montrant un bénéfice et garder ce qui montre une perte. Et c’est exactement le contraire qu’il faut faire dans une optique de bonne gestion du capital.

Le deuxième principe est d’apprendre à mesurer les probabilités de gain. Dans mon expérience, là encore c’est possible, mais à la condition d’avoir investi suffisamment de travail pour étudier les marchés et leur fonctionnement récurrent. C’est là que l’analyse technique donne toute sa mesure.

En prenant une position je cherche toujours à avoir 7 ou 8 chances sur 10 de gagner quelque chose, et, bien sûr il m’arrive de me tromper. Soit le marché part dans le mauvais sens et j’ai tendance à sortir avant que le stop ne soit touché, car mon plan n’est plus valable, le marché m’ayant donné tort ; soit l’action tout en commençant à agir comme anticipé se met à osciller, ce qui constitue un risque qu’elle reparte dans le mauvais sens, alors je préfère sortir en récupérant un petit bénéfice, et en libérant mon capital. En revanche si le titre me donne raison je laisse courir en remontant ou baissant mon stop selon que je sois acheteur ou vendeur. Laisser courir les bénéfices est ce qui est le plus difficile à apprendre, mais c’est ce qui produit la plus importante part du résultat.

Le troisième principe est la conséquence du précédent : selon l’évolution du marché global il est possible de voir si une tendance claire se dessine, sinon il faut avoir la patience d’attendre, tout en continuant à observer avec attention. C’est par ce fait qu’il m’arrive, dans le marché actuel, d’être de temps en temps, pratiquement hors marché. J’attends, et il faut de la patience, plutôt que me précipiter ; j’observe les points hauts et bas et scrute les échecs de nouveaux plus hauts ou plus bas à court terme. Dans ce cas, et seulement si les indices globaux sont favorables, j’obtiens un point d’entrée à faible risque. J’estime le fait de savoir attendre le moment favorable, c’est à dire la patience, à plus de 50% de mes résultats annuels. Cela en vaut la peine !

Quatrième principe : toujours agir sur plusieurs titres du même secteur. Ainsi, sur par exemple trois titres dont un va se faire stopper avec une perte les deux autres vont permettre, probablement de compenser la perte, et même de marquer un bénéfice, ce qui est le but du jeu.

En plus cela est beaucoup plus facile psychologiquement et évite les émotions parasites. Dans mon cas bien sûr. Généralement je travaille avec six à huit titres, et jamais moins de deux ou trois. Evidement les actions se déplacent comme un banc de poisson, et il peut arriver que tous les titres d’un secteur se retrouvent perdants ; c’est la raison pour laquelle je construit mes positions de façon graduelle, par exemple je vais commencer avec au maximum 50% de la position planifiée, se cette façon, si je me suis trompé les pertes sont réduites de moitié. Et sinon je vais prendre l’autre moitié à un prix très légèrement moins avantageux. Ainsi pour un profit très légèrement inférieur, je vais réduire mes risque de moitié.

Pour terminer, contrairement à mon habitude, et dans le but de montrer des résultats concrets, je vais livrer quelques chiffres :

Depuis le début de l’année, alors que contrairement à mon comportement de base qui est le moyen, long terme, j’interviens à court, moyen terme, 30 à 35% de mes position sont perdantes. Pour compenser les pertes il faut environ 13 à 15% des positions gagnantes, car certaines ont montré des petits bénéfices. Le reste constitue les bénéfices sur le capital investi.

J’ajoute que dans mon plan, je ne rentre que si mes espérances de gain sont trois fois plus élevées que mon stop de perte initial. Cela permet de mesurer la différence entre les prévisions et la réalité. Cela apprend la modestie et entretient le désir de m’améliorer. Il y a toujours des progrès à faire, et pour tout le monde. Une condition : il faut aimer et trouver des satisfactions qui son loin d’être toujours financières, par exemple pouvoir faire souvent de bonnes analyses.

SUIVI ET GESTION DES POSITIONS

Avoir un plan :

Tous les grands traders parle de la nécessité absolue d’avoir un plan, « plan your trade and your plan », ayez un plan avant d’agir et suivez le !

Il m’a fallu des années avant de comprendre pleinement cette nécessité, c’est une chose de savoir et une autre de passer à l’application systématique. Avoir un plan ce n’est pas de penser que l’action X doit monter ou baisser d’au moins 10%, c’est beaucoup plus complet et demande du travail.

En effet cela demande une application disciplinée de mes propres règles, il y en a huit que j’ai déjà développées dans un post précédent, ensuite la prévision du profit minimum par rapport à la perte éventuelle fixée avant de prendre position et enfin la patience d’attendre le moment opportun, autrement dit le timing.

A cet effet je vais donner deux exemples :

La cassure des supports, car nous sommes toujours dans un marché baissier.

L’expérience m’a appris qu’il y a très souvent des fausses sorties avant la vraie. Comment diminuer les risques en augmentant le bénéfice potentiel ? J’ai passé des heures et des heures à réfléchir à cela………

Souvent, comme il y a plusieurs essais il se forme un trading range de quelques jours, et avant la sortie réelle il y a assez souvent une hausse dépassant le trading range. Dés que le cours repasse à la baisse j’obtiens un point d’entrée à faible risque : le stop est situé juste au dessus de la fausse sortie vers le haut, garantissant une perte faible ; si après avoir baissé le cours rebondit encore une fois sur le support, je sors avec un petit bénéfice ; si enfin, ce qui est attendu, il casse et qu’ensuite il y ait un pull back sur le support devenu résistance, je suis toujours en position gagnante alors que si j’avais vendu sur cassure avec un stop à déclenchement je me retrouverais avec une perte momentanée. Après il n’y a plus qu’à suivre en baissant les stops, jusqu’au moment où je me ferai sortir par le marché. Voilà mon plan sur ces configurations assez fréquentes.

Exemple d’un plan réel :

Début juin en allant voir les devoirs d’un groupe de débutants qui font des progrès rapide, sur un site voisin, je vis que l’action à étudier était TMM, un titre que je ne suivais pas. Après avoir lu leurs analyses je vis que plusieurs faisaient référence à un wedge baissier, et je décidais d’étudier, moi aussi, le titre. Le wedge était bien dessiné et en plus la sortie s’était effectuée sur un gap, suivi de deux jours de baisse, il était top tard pour rentrer. Je postais sur ce site un message disant qu’il fallait attendre un retour haussier et ensuite vendre vers un objectif proche du bas du gap. En plus je révisais la configuration dans mes livres, et particulièrement dans celui de EDWARDS & MAGEE, la bible chartiste, où la forte probabilité de revenir, au moins, vers le point de départ était soulignée. Tout semblait favorable et je décidais de jouer la valeur.

Le plan : si le titre effectuait le pull back attendu, vendre avec un stop serré au dessus du haut relatif, stop loss avec perte de 1 € par titre, gain minimum 7 à 8 € par titre, bien au dessus de ma règle de 3 pour 1. Ensuite j’attentais une consolidation semi horizontale d’au moins une semaine au milieu du mouvement avant de la baisse vers le bas du wedge. Comme il y avait en plus un canal baissier moyen terme, il était probable que le titre irait jusque là. Duré estimée 9 semaines pour un gain estimé maximum de 19 €. Je me fis la promesse de ne pas sortir avant la fin du mouvement, à moins que le marché me donne tort, et de garder des stops larges une fois les 8 € bloqués.

Réalisation : suivant mon plan et mes règles, après le pull back, j’ai construit ma position en deux temps, prix moyen avec frais 46.05, stop 47.05. Dans les deux jours suivants, baissé le stop sous le prix de revient : pas de perte. Deux semaines plus tard stop baissé sur le gain minimum espéré et attendre pour baisser à nouveau. Bien m’en a pris car la consolidation a duré un temps quatre fois plus important que prévu et s’est achevée sur une hausse dépassant largement le trading range comme dans mon premier exemple, j’aurais été balayé si j’avais baissé le stop. Ensuite la baisse ayant repris rapidement j’ai baissé le stop au milieu du tradind range. Comme le mouvement avait duré plus qu’espéré et que le support du canal était baissier, le point de sortie se trouvait plus bas vers 24. Comme je ne suis pas parfait et qu’ayant décidé de sortir mes cinq autres positions vendeuses le 7/09, car j’attendais une petite reprise, j’ai désobéi à mon plan qui me disait d’attendre le lundi pour toucher le bas de canal à 24 €. Cela m’a coûté 1 €. Le résultat en comptant les trois reports de 0.18% représentait tout de même un gain de 45% en tout juste trois mois.

Dans ce trade mon plus grand plaisir a été de bien suivre mon plan, même si j’ai eu une petite rechute à la fin. Sur les marchés le plus important est de bien faire son travail, si cela est fait l’argent vient en plus et cela déconcerte nombre de débutants.

Le suivi des positions :

Pour cela j’utilise des fiches cartonnées de 10x15 cm, sur le recto le nom du titre, son code et la raison pour laquelle je rentre sur le marché. Dans l’exemple si dessus, j’ai la fiche devant les yeux, j’ais marqué : wedge MT. Ensuite le prix d’entrée frais compris et le stop initial ainsi que le nombre de titres. Ensuite, en dessous, les stops successifs et éventuellement les sorties partielles ou les positions supplémentaires. Si j’en viens à utiliser du levier j’utilise le verso, car dans ce cas les trailing stops sont beaucoup plus serrés, ce sont des positions différentes. Je ne confond jamais l’argent personnel et celui qui est emprunté.

Le suivi ne demande que peu de travail, c’est de la gestion simple. Sur mon logiciel j’ai un tableau des positions en cours que je balaye tous les soirs, c’est une routine simple. D’ailleurs ce sont presque toujours les choses simples qui marchent le mieux. Il n’y a qu’au commencement et vers le point de sortie qu’il faut être beaucoup plus attentif et suivre l’intra-day deux ou trois fois par jour. Avoir le temps me permet d’avoir de meilleurs points d’entrée ou de sortie. Ce n’est d’ailleurs pas négligeable et même indispensable sur le court terme.

CONCLUSION

J’ai terminé d’exposer mon plan de jeu. Tout cela peut paraître bien complexe à certains, mais avec l’expérience et l’habitude je m’aperçois que finalement tout cela n’est qu’une addition de principes simples qui deviennent des réflexes avec le temps. La difficulté se trouve dans la recherche et le test de nouvelles formations ainsi que l’amélioration des règles et méthodes existantes. Cependant, toujours dans mon expérience, il ne faut pas chercher à pousser le bouchon trop loin, qui veut faire l’ange fait la bête.

En terminant, j’espère avoir donné à quelques uns l’envie d’apprendre et de développer leurs facultés naturelles comme l’observation et même la mémoire. Les marchés sont un milieu très conservateur, ils ont une mémoire d’éléphant. Cela me surprend encore, d’ailleurs.

Je vous souhaite à tous d’avoir des satisfactions sur les marchés, et certains de ceux qui auront développé leurs connaissances et leur expérience s’apercevront que les satisfactions ne sont pas uniquement financières. Faire une bonne analyse sans compter sur ce que les autres racontent, avoir un plan, le suivre de façon disciplinée et patiente et voir l’argent venir en plus, voilà pour moi le vrai plaisir. Mais c’est personnel, une fois de plus.

Bonne route à tous.

Michel FORVEIL
Site Officiel

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