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L'autre coté de la rue........ cela vaut un détour (09/04/2001)
Aujourd’hui le sujet de mon post ne se rapportera pas à l’analyse technique, mais explorera les une partie, qui me semble intéressante, des autres méthodes d’analyse.
ETRE SECTAIRE ……………………. EST - CE BIEN SAGE ?
C’est un fait, les « fondamentalistes » et les « techniciens » sont comme chien et chat. Les praticiens de chaque école, disent très souvent pis que pendre de ceux d’en face. Pourtant chacune de ces deux catégories, elles même diverses, présente un grand intérêt pour l’analyse financière. C’est d’autant plus ironique que beaucoup de fondamentalistes examinent les graphes et font donc de l’analyse technique sans le savoir, et qu’il arrive aux techniciens de porter une grande attention à des chiffres ou ratios purement fondamentaux. Les deux points forts de l’analyse technique sont le timing et « l’objectif grand angle », la fameuse méthode top- down, alors que la méthode fondamentale est plutôt bottom-up. A la fin de son dernier livre, John MURPHY raconte qu’à l’époque où il était responsable du département technique chez Merrill Lynch, il lui arrivait quand il décelait l’imminence d’un mouvement sur ses grahes, de rendre visite au département fondamental pour discuter de ce fait. Très souvent il lui était répondu « ça ne peut pas arriver » ou « pas question ». Pourtant deux semaines plus tard, quand ce mouvement s’était produit, il pouvait voir la même personne s’échiner compulsivement pour trouver des raisons fondamentales à ce mouvement imprévu ! Ce qui est vraiment intéressant c’est sa conclusion : il y a manifestement de la place pour plus de coopération et de compréhension entre les deux disciplines. Aussi, alors que tout le monde sait que les marchés baissiers finissent un jour, et que cette période d’attente peut être mise à profit pour enrichir ses connaissances, je vais vous parler d’une méthode fondamentale particulière qui s’applique particulièrement à la fin des marchés baissiers où certains titres sont vendus « à la casse ». Cela ne veut pas dire que je ne prendrai pas, comme à l’accoutumé, toutes mes décisions sur des critères techniques mais si je peux mettre la main sur les documents comptables des sociétés qui m’intéressent je ne m’en priverai pas.
L’ INVESTISSEMENT DANS LA VALEUR ……..L’ ACHAT DISCOUNT

Comme d’habitude le père de cette méthode fondamentale d’investissement est un homme exceptionnel : Benjamin GRAHAM. Arrivé à Wall Street à la fin de la première guerre mondiale, il a passé plus de cinquante ans sur les marchés comme analyste et gestionnaire de fonds. Mr GRAHAM avait une aversion prononcée pour la spéculation, le court terme et accessoirement l’analyse technique. Nul n’est parfait, mais ce qui est essentiel est sa très grande sagesse et une vision rare du monde des affaires. Il a connu de l’intérieur le krach de 1929, la grande dépression des années 30 et son livre majeur « SECUTITY ANALYSYS » est de 1934 pour la première édition. Plus tard, à l’usage des particuliers, il a publié un autre ouvrage cette fois de vulgarisation expliquant sa philosophie de l’investissement :L’INVESTISSEUR INTELLIGENT. Ce livre a été traduit et se trouve chez Valor. En dehors des recommandations, l’auteur expose son approche de l’investissement : Si vous achetez les actions d’une société saine pour moins que leur valeur à la casse vous avez peu de chances de vous tromper. Même si vous devez attendre un peu. Qu’est ce que la valeur à la casse ? Cash+stocks+créances à court termes –dettes à court terme. Une fois ce travail effectué divisez par le nombre d’actions émises et vous avez le prix de l’action à la casse. Si le prix de marché est inférieur vous avez compris ? Il y dans le livre des tests moins sévères, il faut le lire sans préjugés. Mais ce qui est encore plus intéréssant c’est que de nombreux élèves et disciples de B. GRAHAM sont devenus très riches voire milliardaires en appliquant ses enseignements. Avant de parler de trois d’entre eux une constatation s’impose : chacun à adapté la méthode à sa propre personnalité et chacun à trouvé son propre style. Voici un portrait rapide de trois grands analystes et investisseurs :

Warren BUFFETT : « N’achetez que les sociétés dont vous connaissez bien le métier. » Ce célèbre investisseur et milliardaire, chef de file des « grahamistes » a découvert son mentor par « l’investisseur intelligent » alors qu’il était étudiant en finances, il a alors suivi les cours qu’il donnait à l’université de Columbia. A la fin de ses études, il a rencontré B.GRAHAM pour lui proposer de travailler pour lui gratuitement ! Refus, mais les choses se sont arrangées et il est devenu le principal disciple, assistant et ami du maître. A la retraite de celui ci et à la suite de la liquidation du fonds de Graham il a créé le sien désormais célèbre : BERSHIRE HATHAWAY, code BRKa. Ce fonds a une valeur de plus de vingt milliards de dollars. Dans ses bureaux, au plus une dizaine d’assistants et pas d’ écran de cotations. Des chiffres sur des feuilles de papiers, encore des chiffres et des rapports de bilans et comptes de résultats. W BUFFET s’intéresse, comme beaucoup de grahamistes aux entreprises dont il connaît bien le métier, à l’exclusion des autres. C’est comme cela qu’il n’a pas mis un dollar dans la »nouvelle économie » dont il avoue ne rien connaître , ce qui lui a été reproché pendant la folle hausse et lui vaut des éloges maintenant. Ses derniers investissements, neuf milliards de dollars de cash l’année dernière : des sociétés en rapport avec le bâtiment et l’équipement de la maison. Dont une briqueterie et un fabricant de moquette. Attention aux choix de ce monsieur ; cela peut vouloir dire qu’il croit que les ménages américains vont reconstituer leur épargne évaporée à la bourse dans l’immobilier. Et là dans le commerce traditionnel il connaît !

Jim ROGERS : « Achetez la valeur et vendez l’hystérie. » Très connu du milieu professionnel. Personnalité originale, très grand analyste et riche investisseur couronné de succès, sans oublier une vision limpide. Issu d’une famille peu aisée, boursier pour achever de très bonnes études, son démarrage date de sa rencontre avec G.SOROS chez leur employeur commun. En 1970 ils fondèrent tout les deux avec une secrétaire leur propre fonds appelé rapidement à la célébrité : le QUANTUM FUND. Ce fond dit « hedge fund » utilisait des méthodes spéculatives, comme avoir simultanément des positions à l’achat et à la vente à découvert et en les faisant varier en fonction de la tendance. En plus, le capital détenu en actions était utilisé comme garantie pour des positions à levier sur les devises, matières premières et indices.. Dans le tandem SOROS était le trader et ROGERS l’analyste. Pendant ses 80 à 100 heures de travail hebdomadaire, il ne tenait aucun compte des avis des analystes de WS. En revanche il parcourait un grand nombre de revues et vivait parmi des monceaux de feuilles remplies de chiffres, le tout fait à la main. Dans le fonds les associés étaient rémunérés par une part de 20% sur des bénéfices réalisés sur le portefeuille. En 1980 il quitta l’association pour prendre sa retraite à trente huit ans, ce qui est un euphémisme, avec sa part restante des bénéfices se montant à quatorze millions de dollars. C’est maintenant que cela devient intéressant : J.ROGERS voyagea beaucoup notamment en Europe et investit des fonds au Portugal, en Autriche et en Allemagne. Le modèle était toujours le même : un pays à la veille de changements politiques et économiques majeurs et des actions vendues à la casse. Prenons l’ Allemagne : en 1982 à la veille de l’élection imminente annonçant un changement politique important, le catalyseur, J.ROGERS analysa que le prix des actions du secteur bancaire était inférieur aux participations détenues par les banques dans les sociétés industrielles. En comptant l’ image, la clientèle et les actifs immobiliers pour zéro, le prix des actions était donc inférieur aux participations diverses. Rogers rendit visite au principal broker de Francfort pour acheter ces actions. Devant la surprise de ce dernier, il énonça que l’ Allemagne était à la veille d’un retournement économique majeur et qu’il resterait investi sur ces titres pour trois ou quatre ans. Le broker interloqué pensa qu’il avait affaire à un illuminé mais prit le chèque et acheta les titres. Trois ans plus tard il revendit ses actions avec une plus value proche de trois cent pour cent ! Voilà l’application de la méthode de B.GRAHAM par un grand analyste.

Peter LYNCH : « Ne rien rater pour faire la course en tête. » Le seul des trois à avoir établi sa renommée en tant que salarié. Ce grand analyste et génial gestionnaire a commencé sa carrière comme analyste chez FIDELITY. Alors qu’il montait en grade pour finir au bout de huit années comme responsable de la commission des investissements, le tournant décisif se produisit. Sa firme lui confia la gestion d’un fonds obscur formé de la fusion de deux petits fonds tombés en désuétude. Nom du fonds : MAGELLAN, il allait devenir le plus célèbre fonds de l’ institutionnel en quelques années. Commencé avec une poignée de millions il représentait quand P.LYNCH quitta son employeur plus de douze milliards de dollars. En dix années de gestion la valeur de la part avait été multipliée par dix neuf ! Quels étaient les secrets du gestionnaire ? D’abord une énorme puissance de travail, une moyenne d’une centaine d’heures par semaine pendant quatorze ans, ensuite une organisation du temps hyper performante et enfin le remarquable talent de l’analyste. Les instruments de travail ? Des piles de rapports de sociétés, les rapports des analystes de la firme, les visites d’entreprises et enfin les appels téléphoniques des brokers ou des sociétés. Comment arriver à faire tout cela en même temps ? Pour les appels il avait une minuterie qui sonnait au bout d’une minute et demie, au bout de ce temps il raccrochait, c’était à l’interlocuteur de condenser ce qu’il avait à dire ! Il disait que chaque rapport pouvait être condensé en un court paragraphe et ne lisait que 5% des monceaux de papier reçus chaque jour. Mais le choix des sociétés où investir ? L’examen des comptes, du secteur, des produits nouveaux. Dans ce maquis, quoi qu’il en dise, intervenait la touche magique du grand analyste pouvant discerner ce que les autres ne voient pas et donc partir en tête. Dans son livre : ONE UP ON WALL STREET, écrit vu son emploi du temps avec l’aide d’un nègre, l’auteur explique simplement sa méthode de sélection et comment il a déniché des titres qui ensuite ont été multipliés par dix fois, vingt fois la mise de départ. Il travaillait avec un énorme portefeuille d’environ trois cent titres : il ne voulait rien rater ! La poursuite effrénée comme l’écrit John TRAIN dans son livre : LES NOUVEAUX MAITRES DE L’ARGENT chez Valor. Exemple du travail d’un « grahamiste » : En 1988 inquiet de la possible surévaluation des titres FORD qu’il détenait, et pour savoir s’il devait conserver ou vendre, il se pencha sur le récapitulatif des dix dernières années et les comptes de 1987. A ce moment l’action valait $38 alors qu’il avait acquis sa ligne en 1982 aux environ de $4. P.LYNCH commença par calculer la valeur à la casse de FORD selon la formule citée ci-dessus. Résultat $16.30,. ensuite il estima, en fonction de développements futurs ultra conservateurs qu’il fallait ajouter un autre bonus de$16.60 ce qui ramenait le prix de l’action à $5.10 ! Raisonnement : même si le prix chute à $15 ce sera encore une superbe affaire. Il conserva donc ses actions qui montèrent encore de 40% après cette décision. Tous les détails sont mentionnés dans son livre y compris les comptes de FORD. C’est autre chose que chez nous !

Voilà ce que l’on apprend dés que l’on regarde ce qui se passe de l’autre côté de la rue. Le monde de la finance est vaste et divers. Il a très souvent des choses à apprendre dés que l’on accepte de regarder ce qui se passe ailleurs. Je n’ai pas écrit ce post pour suggérer aux apprentis en AT et aux autres de s’éparpiller mais pour essayer de montrer qu’il n’est pas sage d’être sectaire. Ces lectures à côté ne m’ont jamais distrait de mes études sur l’analyse technique, et j’ai bien l’intention de continuer.

La prochaine fois je pense dans une quinzaine, j’essayerai de faire un post sur cette technique très fine qu’est la fixation des stops divers. Je reviendrai à la maison après un détour.

A bientôt.

Michel FORVEIL
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